Cette nuit, le sommeil a été difficile à trouver. Grosse pluie, une grande partie de la nuit.
Nous nous réveillons à 6h30. Habillage, rangement des sacs de couchage. Après quelques minutes d’effort et d’essais infructueux pour ranger bien délicatement mon sac de couchage dans sa housse, les filles me font remarquer qu’il est préférable de le bourrer, afin que l’isolation ne se déplace pas du même coté.
Petit-déjeuner à 7h15 : thé et café, toast, confiture, miel, porridge, papaye, puis assiette avec omelette, tomate et concombre.
Départ vers 8h20, pour une marche dans le brouillard toute la journée (50m de visibilité par endroits). Nous traversons aujourd’hui une grande diversité de paysages. Après la sortie de la forêt (beaucoup de mousse et lichen sur les arbres), la végétation devient de plus en plus courte, au fur et à mesure de notre avancée.
Pause repas 20mn : la boîte se compose : d’une carotte, 1 petit paquet de biscuits, une orange un morceau de beef cuit et une banane. Laurence semble ne pas apprécier à sa juste valeur, la qualité gustative de ses biscuits « coco ».
Sur une partie du parcours, la bruine qui tombe nous oblige à sortir les protections contre la pluie. Un peu avant d’arriver au camp, nous découvrons les 1er séneçons.
Arrivée à 14h15 à Horombo Hut, 3720m, après 5h30 de marche.
Signature du registre : à chaque camp il y a une hutte pour le responsable du site, ou l’on signe un registre en arrivant, ainsi que notre guide. Après avoir obtenu la clé, James nous conduit à notre hutte. Cette fois nous serons tous les 5 dans une petite hutte pour 6.
Lavage des mains avec le savon et la bassine d’eau chaude préparés par l’assistant du cuisinier. J’utilise tout de même avant chaque repas, un gel nettoyant antibactérien de type « Assanis Pocket ».
Nous avons droit encore aujourd’hui à un goûter : thé, café, pop-corn, cacahuètes. On nous propose en plus du chocolat et du lait en poudre, c’est la fête !
Le réseau GSM est de nouveau disponible, j’envoie un SMS. (à ce jour, les SMS ne sont toujours pas arrivés, mais il y a de l’espoir, les cartes postales ont mis 7 semaines pour faire Moshi – France).
Dans notre petit groupe, tout le monde est en forme, il n’y a pas de problème pour l’instant. Nous apprenons que le guide et son assistant sont frères, ils sont très sympas et font très attention à nous.
Le miracle s’est produit : le sac d’Isabelle est arrivé, en même temps que nous, alors qu’il était encore à l’aéroport ce matin). Un grand merci (et un pourboire) au porteur qui a dû faire 8h de marche (ils sont en général + rapides que nous), pour effectuer nos 2 jours d’étape.
Préparation du couchage, et des affaires pour la nuit et le lendemain.
Nous faisons un tour un peu à l’écart du camp pour observer la nature environnante et surtout voir de près des séneçons géants.Je fais un tour sur le site. Il y a des toilettes (pour hommes et femmes), des huttes pour les cuisiniers, où beaucoup s’affairent pour préparer le dîner. Les porteurs ont aussi des huttes pour eux, certains sont dans des tentes.
Au centre du camp, il y a des panneaux solaires et des batteries qui permettent d’éclairer la nuit, différentes huttes (toilettes, réfectoire...). Les petites huttes sont elles aussi équipées d’un panneau solaire et d’une petite lampe.
Il y a beaucoup de monde à Horombo, car nous retrouvons aussi les trekkeurs qui redescendent. Certains groupes sont en tentes.
Le repas du soir : crêpes, miel, soupe, plat de riz, morceaux de poulet, légumes en sauce, avocat en dessert. Il y a vraiment assez en quantité et la nourriture est bonne.
Cérémonial de la nappe : dans le réfectoire (et ce sera la même chose dans chacun des camps), il y a de grandes tables. Les différents groupes de trekkeurs sont tous répartis, autour de nappes de différentes couleurs.
Nous aurons donc notre nappe à carreaux vert et blanc, durant tout le trek.
Tous les ustensiles et la nourriture sont déposés, par l’assistant du cuisinier en veillant à ce que rien ne dépasse de notre nappe !
A un moment au cours du dîner, nous avons pris par erreur de l’eau chaude, dans le thermos d’à côté. L’assistant s’est empressé de le remettre à niveau avec le contenu de notre thermos. Il y a beaucoup de respect entre eux.
Toilette rapide, puis coucher vers 20h30, après avoir installé le matelas libre contre la porte. qui laisse un peu trop passer l’air froid. Il tient avec deux bâtons de marche et un gros sac au sol. Ça fait bien rire les filles, mais si cela permet de gagner 1 ou 2 degré de température, c’est toujours ça de pris.
Car effectivement, ici il fait plus froid, pour la nuit : sac de couchage + sac à viande + collant + pantalons rando + chaussettes + Tshirt + veste polaire (à Mandara c’était plutôt short et Tshirt).
Environ 1h après m’être couché, je ne tiens plus, je dois aller de nouveau vider ma vessie.
J’essaye de m’extirper de mon sac à viande, de remettre mes chaussures et de trouver ma frontale sans réveiller les filles. Au moment d’ouvrir la porte, je sens une résistance, c’est le sac au sol, qui tient ma super isolation. Je déplace le matelas, mais les 2 bâtons de marche accrochés à leur clou, font l’effet d’un mobile musical...
Il fait froid. Le ciel est clair, une superbe nuit étoilée, avec la lune et vue sur le kili.
Je ne me suis pas levé pour rien, environ 2l de thé... J’ai eu du mal à retrouver notre hutte. La nuit tous les chats sont gris, c’est pareil pour les huttes. J’ai bien cru que j’allais devoir dormir sur un banc du réfectoire.